| Notre auteur poursuit en décrivant les atours de cette damoiselle : « La première moitié du XVe siècle fut, pour le vêtement français, malgré l'état calamiteux que valut à notre pays l'occupation anglaise, une ère de luxe inouï. Aux robes montantes succédèrent, dans le costume féminin, [...] les robes décolletées. Un vêtement de cette forme pare notre damoiselle. Sa robe, faite d'étoffe souple, est légèrement décolletée, avec large ceinture ornée de joyaux, et revers de fourrure au corsage. [...] La coiffure de notre damoiselle comprend un escoffion à cornes, posé sur une coiffe indépendante, véritable serre-tête décoré de perles sur son pourtour, qui enserre sa chevelure et forme deux proéminences à droite et à gauche de la tête. [...] La longueur de la robe de notre Périgourdine recouvre ses pieds et cache sa chaussure. [...] Sa chaussure comprenait sans nul doute des souliers à la poulaine. [...] La poulaine était un allongement démesuré de la pointe des souliers ou de la bottine. » Voilà une description d'une dame telle que, en son temps, elle devait paraître. Nous pouvons dès lors comparer avec ce qui aujourd'hui constitue les atours d'une dame en société. Rien de plus. Dominique Audrerie Source : - Bulletin de la SHAP, 1894, p. 212-217. |