Entre Périgueux et Brantôme, passés les arrêts du Toulon empruntés par les ouvriers, les trois gares principales qui assuraient la circulation des marchandises étaient Château-l’Évêque, Puy-de-Fourches-Sencenac-Biras et Brantôme. Le « tacot » s’arrêtait à la demande au pont de la Beauronne, Chancelade, Mesplier, Valeuil-Bourdeilles, Grenier et, après Brantôme, au pont des Roches, Champagnac-de-Belair, Quinsac, le Sablon et Saint-Front-la-Rivière, avant d’atteindre son terminus. Chaque dimanche, le tramway se transformait en « train d’excursion » pour les voyageurs venus visiter Brantôme. Le 29 septembre 1895, jour du comice agricole, il transporta les invités à l’inauguration du buste de Pierre de Bourdeille, abbé de Brantôme, sur la fontaine Médicis. En 1921, la ligne devint propriété du département de la Dordogne, gérée par les Chemins de fer départementaux (CFD). Entre 1931 et 1932, la motrice bicabine fut remplacée par une automotrice Billard A 80B. Le 1er janvier 1949, à la fermeture de la ligne, son dernier chef de gare était M. Christophe. La CFD mit alors en place un service d’autocars pour desservir le parcours. Il ne reste aujourd’hui de la gare qu’un édicule transformé en 1970 en toilettes publiques. Une chanson, Le Petit Train de Brantôme, écrite par M. Morlet sur un air de Vielha Valsa, perpétue cette époque : elle est toujours chantée dans les banquets et autres réunions. Le petit train a disparu et fait partie maintenant du patrimoine immatériel de Brantôme, mais l’association Initiatives Patrimoine a obtenu l’autorisation de placer un panneau mural réalisé par l’artiste Denis Charret-Dykes en mémoire du « tacot », sur une maison de l’ancienne place de la gare. |