  Le projet EspaceS créatifS, développé au Musée d’art et d’histoire (MAH) de Genève, propose une approche innovante d’éveil artistique pour les tout-petits, en lien étroit avec leur rythme et leurs besoins. Pour en découvrir les coulisses, nous avons rencontré Célia Meirelles, éducatrice de la petite enfance depuis plus de 30 ans, et engagée au MAH depuis septembre 2025 pour développer ce projet. Comment est né le projet EspaceS créatifS et quelle est son originalité? Célia Meirelles (CM): De la volonté d’allier médiation culturelle et exploration sensorielle. Nous avons imaginé, avec l’équipe de médiation du MAH, un espace où les tout-petits peuvent découvrir les œuvres du musée à travers le jeu. Mon souhait était que l’enfant puisse explorer à son rythme, toucher, composer, créer. L’exploration et l’expérience priment sur le résultat. Concrètement, comment cela se passe-t-il? CM: Nous proposons un parcours en trois temps autour d’une œuvre exposée: deux ateliers en crèche, puis une visite au musée. Chaque séance dure environ une heure, en petits groupes de 5 à 6 enfants pour garantir un accompagnement de qualité. Le choix des matières et des éléments proposés est en lien avec l’œuvre choisie. Nous avons également différents supports d’images pour favoriser l’immersion: livres d’art, catalogues, magazines et cartes postales. Quelle posture adoptez-vous en tant qu’adulte dans ce cadre particulier? CM: L’adulte est avant tout un accompagnateur. Il observe, adapte son rythme et ses propositions à la dynamique du groupe, qui peut varier à chaque séance. La particularité de ce projet est son souci de qualité plutôt que de quantité: prendre le temps de suivre un petit groupe permet de poser des repères pour le jeune enfant. C’est également un plus pour la médiatrice qui connait son public et peut s’adapter à ses besoins au fil du temps. Quels sont les enjeux pour développer ce type d’initiative à plus grande échelle? CM: Les lieux culturels développent de plus en plus de projets à destination des tout-petits. Du côté des institutions de la petite enfance et des familles, la demande de participation culturelle est elle aussi importante. Il s’agit donc de créer des liens durables et de favoriser les collaborations entre ces deux mondes. En Suisse, l’initiative nationale LAPURLA permet de valoriser et visibiliser de tels projets et de mettre leurs acteurs en réseau. Mais il est essentiel de rester humble: c’est souvent la simplicité qui facilite la faisabilité. En conclusion, qu’est-ce que ce projet apporte aux enfants et à leurs familles? CM: Ce projet souhaite offrir un espace de liberté aux enfants dans un cadre calme et accueillant. Une œuvre d’art peut se révéler un terrain de jeu qui permet d’infinies possibilités. Et le musée un lieu où chacune et chacun se sent bien! En informant ensuite les parents des activités menées avec plaisir par leurs enfants au musée, espérons leur donner l’envie d’y venir et de partager ensemble des découvertes... en tout simplicité!  Trophée Cook'n'pro   Marc et son équipe du Faubourg ont remporté le trophée Cook’n’Pro Depuis plus de 30 ans, Marc est aux commandes de cuisines dédiées à la restauration petite enfance en crèche. Son parcours est une belle illustration d’évolution et d’engagement: il est passé d’une cuisine servant 70 enfants à une cuisine de production qui prépare aujourd’hui des repas pour 480 enfants et adultes. Marc et son équipe ont été récemment sélectionnés parmi les cinq meilleures cuisines du canton pour participer au concours cantonal Cook’n’Pro et ont remporté le trophée "Cuisine collective", une reconnaissance de leur travail exemplaire en matière d’alimentation durable. Une démarche engagée pour une alimentation durable et responsable Depuis des années, la Charte de l’alimentation durable de la Ville de Genève guide les priorités de l'équipe du Faubourg: - Favoriser les produits locaux et de saison
- Privilégier les produits biologiques
- Varier les sources de protéines en réduisant la part de viande
- Respecter l’équilibre nutritionnel des menus proposés
Qualité, innovation et maîtrise du budget Marc témoigne d’une conviction forte: "J’ai toujours voulu tirer l’alimentation vers le haut. Le budget alloué est suffisant pour permettre des choix de qualité, même si cela demande de savoir acheter malin". Un travail de comparaison des prix lui permet de faire des économies sur certains produits, afin de mieux investir dans des produits locaux et durables. Une cuisine exemplaire, reconnue par le canton Sa priorité: privilégier les produits locaux, de saison et biologiques, réduire la viande, et garantir un équilibre nutritionnel. En 2024, il a utilisé plus de 21 tonnes de légumes GRTA et bio, en collaboration avec un maraîcher local. |