| «À l’heure où le monde vacille sous les certitudes dogmatiques et les fractures qui se creusent, le cinéma demeure l’un des derniers espaces où les esprits s’ouvrent, où les cœurs s’élargissent, où l’humanité se réapprend. À travers Capharnaüm, Slumdog Millionaire, Erin Brockovich ou Les Évadés (The Shawshank Redemption), ces récits nous rappellent que la résilience n’est pas une idée abstraite : c’est un corps qui se relève, une voix qui traverse le silence, un regard qui voit la lumière. Lorsque American History X montre qu’un homme peut se défaire de la haine, Sydney Lumet dans 12 hommes en colère (12 Angry Men) nous offre quelque chose de rare : la possibilité de croire encore. Pour représenter les nombreuses facettes de l’espoir, nous avons choisi comme affiche ce superbe plan final des Temps modernes (Modern Times) de Charlie Chaplin. On y voit Charlot et sa compagne poursuivre leur route vers l’horizon, symbole puissant de l’idée que, malgré les épreuves, une forme d’espoir se tient toujours au bout du chemin. Parce qu’il rassemble, confronte, apaise et questionne, le cinéma devient un acte d’espoir collectif. Dans une salle obscure, le monde peut sembler moins dur, moins clos, moins incertain et permet à l’espoir d'illuminer nos rêves, nos passions, nos croyances, nos projections, sur les écrans d’un monde meilleur.» Vincent Perez, Fondateur des Rencontres 7e Art Lausanne |