Lettre d'information N° 208 - 1er mai 2024

Circulaire communiquant le décret proclamant saint Joseph Patron de l’Église (Genève, le 14 mars 1871)

Monsieur le curé,

Veuillez communiquer à vos paroissiens le décret par lequel le Souverain Pontife proclame saint Joseph Patron de l’Église catholique et élève la fête de ce saint au rit double de première classe.

Il vous sera facile de faire remarquer à vos fidèles le développement providentiel de la dévotion au gardien de Notre-Seigneur ; il semble que plus les attaques se multiplient contre l’adorable mystère de l’Incarnation, plus Dieu se plaît à mettre en évidence les faits surnaturels qui sont comme le rempart et l’auréole de ce dogme fondamental. Lorsque Pie IX était exilé à Gaëte, il appelait l’attention des âmes sur le privilège de l’Immaculée Conception de la mère du Sauveur ; captif au Vatican, il se préoccupe de rendre plus manifeste la gloire de saint Joseph et de placer l’Église en souffrance sous sa tutelle protectrice.

Aux jours d’Hérode, Joseph garda l’enfant-Dieu et sa mère, à l’heure présente, il est le gardien de la foi au Rédempteur et le protecteur de son épouse, la sainte Église. Que les peuples modernes, ignorant de l’ordre surnaturel, peu soucieux des trésors de la grâce, épris de folles ambitions, regardent avec foi et avec amour la sainte famille ; qu’ils méditent les magnificences de cette vie cachée, de cette obéissance et de ce travail ; qu’ils étudient l’ouvrier de Nazareth, qu’ils implorent ce protecteur béni, et qu’ils implorent ce protecteur béni, et ils retrouvent les secrets de la paix, de la force et de l’honneur dans l’Évangile.

Conviez les âmes pures à invoquer saint Joseph, à célébrer sa fête ; que tous les cœurs répondent aux vœux de Pie IX et obtiennent le règne de Jésus-Christ dans les âmes et dans le monde.

Recevez, monsieur le curé, l’assurance de mon affectueux dévouement en N.-S.

Cardinal Garpard Mermillod, évêque d’Hébron,
auxiliaire de Genève

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Cardinal Mermillod : Œuvres pastorale de Genève 1864 – 1873 : Circulaire communiquant le décret proclamant saint Joseph Patron de l’Église – Genève, le 14 mars 1871

Renaissance catholique (cliquez ici !) - Être catholique en 2024 n’est pas chose aisée. Une déchristianisation massive se prolonge en Occident à tel point que le catholicisme semble disparaître de l’espace public. Ailleurs, le nombre de chrétiens persécutés pour leur foi ne cesse de croître. L’Eglise semble, de plus, frappée par une crise interne qui se traduit par un recul de la pratique religieuse, une baisse des vocations sacerdotales et religieuses, une moindre pratique sacramentelle et même des dissensions entre prêtres, évêques ou cardinaux hier impensables. Or, parmi les éléments qui peuvent contribuer à la renaissance interne de l’Église et à la reprise de son développement missionnaire, il y a d’abord la célébration digne et sainte de sa liturgie, à laquelle peuvent puissamment aider l’exemple et la présence de la liturgie romaine traditionnelle.

Malgré toutes les tentatives qui ont été faites pour la faire disparaître, spécialement au cours du présent pontificat, cette messe continue à vivre, à se répandre, à sanctifier le peuple chrétien qui y accède. Elle produit des fruits évidents de piété, de croissance des vocations, de conversions. Elle attire la jeunesse, est à l’origine de la floraison de maintes œuvres, notamment scolaires, elle s’accompagne d’un solide enseignement catéchétique. Personne ne peut contester qu’elle est un vecteur de conservation et de transmission de la foi et de la pratique religieuse au milieu d’un affaiblissement de la croyance et d’hémorragie des croyants. Par son ancienneté vénérable cette messe peut également se prévaloir d’avoir sanctifié bien des âmes à travers les siècles. Au sein d’autres forces vives qui se manifestent encore dans l’Église, celle que représente cette vie cultuelle attire l’attention par la structuration que lui confère une lex orandi continuée.

On lui a certes donné, ou plutôt on lui a toléré quelques espaces de vie, mais en reprenant trop souvent d’une main ce que l’on concédait de l’autre. Sans jamais cependant parvenir à la faire disparaître.

Depuis la grande dépression de l’immédiat après-Concile, à maintes reprises, pour ranimer la pratique, faire remonter le nombre des vocations sacerdotales et religieuses, tenter de préserver la foi du peuple chrétien, on a tout essayé. Tout, sauf de laisser « faire l’expérience de la tradition », de laisser sa chance à la liturgie dite tridentine. Or, le bon sens demande urgemment aujourd’hui de laisser vivre et prospérer toutes les forces vives dans l’Église et notamment celle-là, qui bénéficie d’un droit plus que millénaire.

Qu’on ne se méprenne pas : le présent appel n’est pas une requête pour l’obtention d’une nouvelle tolérance comme en 1984, en 1988, ni même pour le rétablissement du statut accordé en 2007 par le motu proprio Summorum Pontificum, qui lui reconnaissant en principe un droit a été ramené, de fait, à un régime de permissions chichement accordées.

Simples laïcs il ne nous appartient pas de porter un jugement sur le Concile Vatican II, sa continuité ou discontinuité avec l’enseignement antérieur de l’Eglise, le bien-fondé, ou non, des réformes qui en sont issues, etc. En revanche il convient de défendre et transmettre les moyens que la Providence a utilisés pour permettre à un nombre croissant de catholiques de conserver la foi, d’y grandir ou de la découvrir. La liturgie traditionnelle tient dans cette démarche par sa transcendance, sa beauté, son caractère intemporel, sa sûreté doctrinale, une place essentielle.

C’est pourquoi nous demandons simplement, au titre de la vraie liberté des enfants de Dieu dans l’Église, que soit reconnue la liberté pleine et entière de la liturgie traditionnelle, avec le libre usage de tous ses livres, afin que, sans entrave, dans le rite latin, tous les fidèles puissent en bénéficier et tous les clercs la célébrer.

Jean-Pierre Maugendre, Directeur général de Renaissance Catholique
(Ce texte a été traduit et diffusé en allemand, anglais, espagnol, français, italien, néerlandais et portugais.)

Le présent appel n’est pas une pétition à signer, mais un message à diffuser, éventuellement à reprendre sous toutes formes qui pourront paraître opportunes, et à apporter et expliquer aux cardinaux, évêques et prélats de l’Église universelle. Si Renaissance catholique a l’initiative de cette campagne, c’est uniquement pour se faire l’interprète d’un large désir en ce sens qui se manifeste dans l’ensemble du monde catholique. Cette campagne n’est pas la sienne, mais celle de tous ceux qui y participeront, la relayeront, l’amplifieront, chacun à leur manière.

Hâtez-vous de signer cette pétition - si ce n'est déjà fait - qui s'oppose à la main-mise mondialiste de la santé ! Perspective catholique vous en a parlé dans un article initulé "Le Conseil fédéral invité à rejeter les nouvelles directives de l’OMS" et paru le 13 mars dernier. Cliquez ici!