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À quinze ans, on a l'avenir devant soi. On réclame son autonomie, rue dans les brancards, se rebelle. Mais les parents savent qu'ils devront encore couver leur oisillon boutonneux avant qu'il ne déploie ses ailes.
« J'aimerais bien que mon bébé puisse marcher tout seul, sans roulettes », dixit le « père » de l'ODN Antoine Marguier, qui parle aussi de famille et de bande de copains en constante évolution.
« Je ne peux m'empêcher de penser à la première répétition. Personne ne se connaissait, il n'y avait aucune vie. Alors qu'aujourd'hui, c'est un moment de joie où personne ne s'ennuie, on ne sent pas de routine. »
La routine, cette entropie dissipant les énergies et menant droit à l'ennui, pour les instrumentistes comme leur public. Une menace à l'ADN de l'ODN qui préoccupe constamment le chef : « Le jour où ça n'évolue plus, je me barre. »
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