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Droite et extrême-droite confisquent le débat budgétaire
Vous l'avez sans doute vu, lundi soir, la droite et l'extrême-droite ont collectivement refusé d'entrer en matière sur le budget 2026. Si nous ne nous attentions pas à ce qu'ils et elles défendent à nos côtés un budget solidaire et écologique avec le maintien des mécanismes salariaux, l'ouverture de nouvelles places de crèche et la préservation des prestations pour la population, ce refus de débattre dénote également d'un refus démocratique.
La droite enchaîne les cadeaux fiscaux aux plus riches depuis plusieurs décennies. La dernière a été acceptée par la population en 2024 avec la promesse qu'elle n'impacterait pas les prestations pour les habitant·es. Pourtant, c'est bien ce que demande maintenant la droite en réclamant un budget moins déficitaire (49 millions au lieu de 62) alors que la baisse d'impôts qu'ils et elles ont soutenu coûte 50 millions à la Ville de Genève.
Dès lors, c'est la responsabilité de la droite de voter les coupes budgétaires qu'elle désire. C'est la position que nous continuerons de tenir : si la municipalisation leur déplait, s'ils et elles veulent dégrader les conditions de travail de la fonction publique, s'ils et elles souhaitent s'attaquer aux acteurs et actrices culturelles, c'est à elles et eux de faire des propositions. Et bien entendu, nous ne manquerons pas de déclencher des référendums pour que ce soit aux habitant·es de trancher si nous souhaitons que la population paie l'austérité voulue par la droite. Alors en décembre et janvier, tenez-vous prêt à signer et faire signer des feuilles pour que Genève continue d'être solidaire, inclusive et durable.
Guilhem Kokot et Salma Selle, coprésident·es
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