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Nouvelles de la Charte des Jardins
N° 27, printemps 2025
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Chères lectrices, chers lecteurs,
Le printemps apporte quelques nouveautés à votre newsletter de la Charte des Jardins ! Nous utilisons désormais la solution locale et éthique d’Infomaniak pour son envoi.
À noter : certaines adresses ont peut-être été perdues lors du transfert. Si vous connaissez quelqu’un qui ne reçoit plus la newsletter, n’hésitez pas à lui transmettre ce message ou à l’inviter à se réinscrire via notre site.
De plus, pour davantage de cohérence, cette newsletter sera dès la prochaine édition envoyée depuis info@charte-des-jardins.ch (et non pous orchidee@energie-environnement.ch). Pensez à ajouter cette adresse à vos contacts ou a régler votre messagerie pour éviter que la newsletter ne glisse dans vos spams.
Enfin, une nouveauté côté contenu : chaque numéro proposera un entretien avec une personne engagée pour la Biodiversité. De quoi s’inspirer et faire germer de belles idées !
À très bientôt 🌱
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Entretien avec un acteur de la biodiversité |
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Eliot Lecointe - Karch Genève
Eliot Lecointe, biologiste en gestion de l'environnement, est membre actif au Karch-GE, une association pour l'étude et la protection des amphibiens et des reptiles dans le canton de Genève.
Sur quoi travailles-tu en ce moment ?
Je travaille sur le projet 100 abris, qui a pour but de créer dans le canton de Genève 100 structures offrant des espaces de vie terrestre pour les reptiles, les amphibiens, les insectes et les petits mammifères. Il s'agit généralement de haies sèches, de tas de pierres (murgiers) ou de tas de bois qui peuvent par exemple être installés dans les jardins.
Quelle est l'action la plus importante qu'on peut faire dans son jardin pour favoriser les amphibiens ou les reptiles ?
Les amphibiens sont largement menacés; chaque étang installé, même petit, est donc précieux. Pour les reptiles, installer des tas de bois ou de pierres dans son jardin est une mesure efficace, qui pourra servir de refuge également à d'autres animaux.
Un fait peu connu à savoir à propos des reptiles ou des amphibiens ?
La plupart des espèces ont besoin d'une zone "hors gel" pour passer l'hiver. Un tas de bois et de matériel végétal joue bien ce rôle: en plus de l'isolation au froid, la décomposition des végétaux par les champignons dégage de la chaleur.
Autre fait peu connu et néanmoins important: un seul poisson rouge condamne toute la biodiversité d'une mare. Ce sont des super prédateurs qui s'attaquent aussi bien aux amphibiens qu'aux insectes comme les larves de libellules.
Un reptile ou un amphibien qui mérite notre attention ?
Le lézard vert. C'est un grand et magnifique lézard dont les populations se portent actuellement assez mal, à cause de la rarification des haies.
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Rendre le chat visible
Les chats sont des compagnons adorables, mais ces prédateurs domestiques – bien plus nombreux que les prédateurs sauvages – ont malheureusement un effet néfaste sur la petite faune des jardins.
Pour limiter leur impact sur la biodiversité, plusieurs solutions existent. Un collier muni d’une clochette réduit déjà le nombre de proies capturées. Et comme les oiseaux sont très sensibles aux couleurs, on peut aussi rendre les chats plus visibles. C’est l’idée de Birdsbesafe, qui propose de simples manchons de tissu coloré à fixer autour d’un collier existant (compatibles avec les colliers anti-étranglement standards). Les études ayant évalué ce dispositif montrent des résultats encourageants : ces colliers colorés réduisent significativement le nombre d’oiseaux capturés, et dans une moindre mesure celui des reptiles et amphibiens. Pour une efficacité accrue, il est possible de combiner ce système avec une clochette, notamment pour protéger les rongeurs, plus sensibles aux sons qu’aux couleurs. Un système à tester, d’autant que la majorité des chats semble bien le tolérer.
Par ailleurs, une étude publiée dans la revue scientifique Current Biology a montré que jouer régulièrement avec son chat et lui offrir une alimentation plus riche en viande permet aussi de réduire le nombre de proies rapportées. Bien sûr, la méthode la plus efficace reste de garder les chats à l’intérieur, en particulier lors des périodes critiques, comme l’envol des oisillons.
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Lasius emarginatus
Cette petite fourmi bicolore, très commune, est une cousine de la fourmi noire des jardins (Lasius niger). Facile à reconnaitre avec son thorax rouge-orangé, elle ne pique pas. Les ouvrières s’invitent parfois dans la maison, formant des pistes odorantes (phéromones) menant à une source de nourriture. Expérience amusante: En frottant avec le doigt sur une de ces pistes, on efface cette trace odorante, et les ouvrières, désorientées, semblent alors buter contre un mur invisible!
Pour éviter leur intrusion dans la maison, la solution est donc de ne pas laisser trainer de nourriture, en particulier sucrée, et de régulièrement effacer leurs pistes.
Début juillet, vous verrez peut être apparaître des « fourmis volantes ». Ce sont en fait les futures reines et les mâles (plus petits) qui s’apprêtent à effectuer un vol nuptial. Si elles sont à l’intérieur, c’est qu’elles se sont égarées. Vous pouvez simplement les déplacer à l'extérieur (en les ramassant par exemple délicatement avec une balayette). Ce phénomène spectaculaire ne durera que quelques jours. Les mâles meurent après l’accouplement, et les quelques reines ayant réussi à échapper aux oiseaux enlèveront leurs ailes et fonderont de nouvelles colonies.
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Le petit capricorne
Ce coléoptère (Cerambyx scopolii) est un longicorne, qu’on nomme ainsi à cause de ses très longues antennes. On peut l'observer sur les fleurs de sureau, les spirées et les ombellifères, se nourrisant de leur pollen. Ses larves se nourrissent de bois mort ou affaibli, et ne présentent pas de danger pour les charpentes. Il ne faut pas le confondre avec le capricorne des maisons (Hylotrupes bajulus), qui peut provoquer des dégâts dans les habitations. Le petit capricorne ressemblent à son cousin le grand Capricorne (Cerambyx cerdo), un des plus grands coléoptère en Suisse, lui aussi inoffensif pour les charpentes et classé comme vulnérable en Suisse, avec la raréfaction des vieux chênes affaiblis, dont ses larves se nourissent.
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La Brillaz
La Brillaz est une jeune commune fribourgeoise d’environ 2200 habitants, née en 2001 de la fusion des anciennes communes de Lentigny, Lovens et Onnens. En 2021, elle a créé une commission de développement durable dans le cadre de l’Agenda 2030 de l’ONU.
Parmi les groupes de travail, celui dédié à la biodiversité mène des projets concrets : aménagements pour les oiseaux, les chauves-souris et les insectes, ou encore valorisation des espaces naturels communaux.
Dans cette dynamique, la commune a récemment rejoint la Charte des Jardins et offre l'emblème aux habitants qui souhaitent la signer.
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Denens
La faune est au coeur de l'histoire de Denens, une commune très ancienne du canton de Vaud. Ses habitants se nomment des "Fouette grenouilles", car autrefois, ils frappaient les marécages pour faire taire les grenouilles la nuit ! Par ailleurs, les armoiries de la commune représentent un corbeau au bec jaune et Denens est également connue pour ses magnifiques épouvantails. Aujourd'hui, Denens oeuvre en faveur de la biodiversité, par exemple en renonçant à faucher certains espaces et en évitant autant que possible les produits phytosanitaires. Elle a récemment rejoint la Charte des Jardins et offre l'emblème aux habitants qui souhaitent s'inscrire.
En 2020, l'Association Denens Durable a par ailleurs vu le jour. Elle organise des activités en lien avec la biodiversité, dont une récente présentation de la Charte des Jardins devant une vingtaine de personnes, incluant une démonstration originale: la construction d'un abri pour hérissons à partir d'une caisse de bouteilles de vin, une excellente idée pour cette commune viticole !
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Vevey (VD)
La ville de Vevey a rejoint cette année la Charte des Jardins et en fait la promotion sur son site. Pour encourager ses habitants, elle offre l’emblème aux futurs signataires ainsi qu' une subvention pour effectuer un diagnostic biodiversité personnalisé de leur jardin, réalisé par un professionnel.
Par ailleurs, depuis 2016, la bibliothèque de Vevey héberge une grainothèque. Chacun peut y déposer ou y récupérer gratuitement un petit sachet de graines, aussi bien pour le jardin potager que pour des plantes décoratives. Bien sûr, la condition est d’éviter à tout prix les espèces invasives et de privilégier les plantes locales. Au dela du simple échange de graines, cette initiative crée du lien entre voisins, encourage l'entraide, le partage de savoir faire, de bonnes pratiques ou même de matériel.
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Le Mont-sur-Lausanne
Dans la commune de Le Mont-sur-Lausanne, des habitants d'un quartier on récemment crée l'association "Mont Grand Jardin", visant la création d'un jardin potager respectueux de la biodiversité. Onze petites parcelles de 3m2 ont été aménagées sur le terrain de l'école, qui participe aussi en occupant une parcelle. L'association, qui a signé la Charte des Jardins, invite les foyers désirant occuper une parcelle à suivre les recommandations de la Charte.
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Spagyros SA
Spagyros est une entreprise spécialisée dans la conception de médicaments, de compléments alimentaires et de produits cosmétiques conçus à partir de plantes. Employant près de 50 personnes, son siège est à Worb, dans le canton de Berne et sa manufacture, « La Malmaison » où se trouve un jardin didactique, à Saint-Brais, dans le canton du Jura. Engagée pour l’environnement à travers ses méthodes de culture et de fabrication, Spagyros a récemment signé la Charte des Jardins.
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Troc de plantes à Onex
Ce samedi 17 mai, l’Association Alimentation Durable d'Onex propose pour la première fois un troc de plantes: fleurs, plantes aromatiques, légumes, petits fruits, plantes d'intérieur. Si vous faites des semis et que vous obtenez plus de plantons que nécessaire ou si vous aimez découvrir de nouvelles variétés, venez échanger !
Si vous n’avez pas de plantes à échanger, un achat de plants à prix modique est possible, qui ira au profit de l’association. Pensez à amener des plantes en bonne santé et bien enracinées, dans un pot, étiquetées avec leur variété. Et bien sûr, si les plantes sont destinées à l'extérieur, les plantes locales sont à privilégier.
Lieu: place du 150ème, croisement avenue du Bois-de-la-Chapelle et rue du Vieux-Moulin, 1213 Onex.
Détails pratiques : bus 19 et 21 arrêt Onex-Cité, parking, buvette, WC, tables de picnic. Plus d'informations ici
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Services Cantonnaux de l'énergie et de l'environnement |
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