Chères Mesdames, chers Messieurs,
En juin dernier, les résultats du troisième Baromètre national de l’égalité mettaient le focus sur les 15-25 ans, la fameuse génération Z. De manière surprenante, ces résultats dévoilaient une augmentation de la perception négative de l’égalité chez les jeunes hommes, ainsi qu’un fossé croissant entre les perceptions des jeunes hommes et des jeunes femmes sur cette thématique. Des conclusions qui font écho à de nombreuses autres études en Europe, qui toutes pointent une polarisation des idées chez les jeunes.
Bien loin d’une jeunesse que l’on a tendance à imaginer comme globalement plus progressiste, s’émancipant hors des stéréotypes de genre, la génération Z est donc elle aussi traversée par les tensions qui agitent le reste de la société, avec les réseaux sociaux comme caisse de résonnance. Or, cette génération est exposée aux discours haineux et réactionnaires, et notamment aux idées masculinistes, à un moment particulièrement sensible: entre 15 et 25 ans, c’est l’âge où l’on se découvre, où l’on doit faire de nombreux choix sans en avoir encore l’expérience, où l’on se sent soumis le plus fortement aux normes, à la pression sociale et au regard des autres.
C’est dans ce cadre que la Ville de Genève a souhaité proposer du 4 au 14 mars une édition de la Semaine de l’Egalité consacrée aux enjeux d’égalité au sein de la jeunesse, en marge de la Journée internationale des luttes féministes et des droits des femmes du 8 mars. A travers différents événements et rencontres, cette manifestation offre l’occasion de réfléchir, d’analyser et de réagir ensemble à cette thématique importante et d’ouvrir un dialogue entre les générations.
Un événement engagé, important, auquel j’espère vous voir nombreuses et nombreux. Car le futur, c’est maintenant!
Alfonso Gomez
|