Newsletter de l'Union suisse des attachés de presse

CARREFOUR MEDIA 58 – L’ÉDITO D’ÉRIC BENJAMIN, PRÉSIDENT

JUILLET 2024

Pour cet éditorial estival, j’ai demandé à ChatGPT de me l’écrire. Vous me direz que c’est vraiment de la facilité, vous avez en partie raison. Le but est de vous montrer à quel point cette technologie est réactive. A la question posée, ChatGPT a mis 2 secondes à me répondre et me proposer le texte ci-dessous. A vous de juger!

 

Voici ma question:
Je dois écrire un éditorial sur la relation chatgpt et la presse. Merci de m’aider.

 

La Réponse de ChatGPT:

Bien sûr ! Voici une esquisse pour un éditorial sur la relation entre ChatGPT et la presse. N’hésitez pas à l’adapter selon votre style et vos idées spécifiques.

ChatGPT et la Presse : Une Collaboration nécessaire mais délicate

Dans l’ère numérique actuelle, la presse traditionnelle traverse une période de transformation rapide, notamment sous l’impulsion des technologies d’intelligence artificielle (IA) telles que ChatGPT. Alors que certains voient cette technologie comme une menace pour le journalisme, d’autres y perçoivent une opportunité de réinvention. Examinons cette relation complexe entre ChatGPT et la presse.

L’IA comme outil de renforcement

Premièrement, il est essentiel de reconnaître que ChatGPT et autres IA ne sont pas des remplaçants, mais des outils. Les journalistes peuvent s’appuyer sur ces technologies pour automatiser des tâches répétitives telles que la transcription d’interviews, la synthèse d’informations ou même la rédaction de brèves informatives. En libérant les reporters de ces contraintes, l’IA permet à ces derniers de se concentrer sur des enquêtes plus approfondies et des reportages de terrain, des domaines où l’expertise humaine et le jugement critique restent irremplaçables.

La question de la fiabilité

Cependant, l’intégration de ChatGPT dans la presse soulève des préoccupations légitimes concernant la fiabilité et la véracité des informations générées. L’IA, bien qu’avancée, peut produire des erreurs ou des informations biaisées si elle s’appuie sur des données incorrectes ou incomplètes. Cela souligne l’importance d’un contrôle éditorial rigoureux et de la vérification des faits par des professionnels du journalisme.

L’impact sur l’emploi

L’une des préoccupations majeures est l’impact potentiel sur l’emploi dans le secteur journalistique. Si certaines tâches peuvent être automatisées, il est crucial que les entreprises de presse trouvent un équilibre entre l’utilisation de l’IA et le maintien de l’emploi pour les journalistes. Une transition réussie nécessitera des investissements dans la formation continue pour permettre aux journalistes de travailler efficacement avec ces nouvelles technologies.

Vers un journalisme augmenté

En conclusion, la relation entre ChatGPT et la presse est à la fois prometteuse et complexe. Pour tirer le meilleur parti de cette collaboration, il est impératif de voir l’IA comme un complément au travail journalistique plutôt qu’une menace. En utilisant ces technologies de manière éthique et responsable, la presse peut non seulement améliorer son efficacité mais aussi enrichir la qualité de l’information délivrée au public.

La véritable question n’est pas de savoir si l’IA remplacera les journalistes, mais comment elle peut les aider à mieux faire leur travail. L’avenir du journalisme repose sur une synergie harmonieuse entre l’intelligence artificielle et l’intelligence humaine, chacune renforçant l’autre pour le bénéfice du public.

Vous pouvez développer chaque section avec des exemples concrets et des témoignages de professionnels pour renforcer votre argumentaire.

 

E.B.

Le journalisme constructif, à consommer sans modération!

Par Véronique Kämpfen, membre du comité

Lire les nouvelles tôt le matin augmenterait le sentiment de dépression ou de tristesse. En cause, les mauvaises nouvelles permanentes relayées par les médias. Selon le site HNGN (Headlines and Global News), les histoires et faits divers rapportés dans les fils d’actualité de nos smartphones mettent en avant des problèmes face auxquels nous sommes démunis, ce qui augmente notre sentiment d’impuissance et donc notre désarroi.

Mais pourquoi les médias, presse et réseaux sociaux confondus, répandent-ils  tant de mauvaises nouvelles? La réponse, cynique, est que le malheur fait vendre. La course au sensationnalisme glauque a encore de beaux jours devant elle, parce qu’elle répond à une réaction humaine basique: nous sommes indignés par la souffrance et la misère d’autrui, tout en étant soulagés de ne pas aller aussi mal. Pas très glorieux, mais vrai. A cela s’ajoute un biais de perception, lié à notre instinct de survie. Nous absorbons davantage les mauvaises nouvelles – environ cinq fois plus que les bonnes – pour mieux nous prémunir contre le danger qu’elles représentent. Aaron Beck, spécialiste de la thérapie cognitive, explique que l’homme a tendance à tirer des généralités d’un seul événement négatif, ce qui l’amène à dramatiser et à envisager les pires scénarios. 

La bonne nouvelle, c’est que de nombreux médias se sont rendu compte que faire un constat et le relayer sans apporter une dimension constructive supplémentaire est indigne d’un journalisme de qualité. Ils se sont lancés dans le journalisme de solution, tout d’abord de façon expérimentale, puis à plus large échelle. Ce journalisme constructif identifie les problèmes, pose des questions et, surtout, cherche des réponses. Les résultats sont bluffants. Non seulement ces articles sont mieux lus et plus longtemps que les autres, mais ils font aussi l’objet de discussions et de commentaires intéressants sur les réseaux sociaux. Exit les commentaires haineux et racistes, qui sont la plaie de nombreux sites d’actualités faisant la part belle aux faits divers malsains et aux polémiques stériles.

La Tribune de Genève s’y est mise en publiant une fois par semaine en ligne des actualités positives, dont le titre débute toujours par «Souriez!». Au niveau mondial, l’initiative Impact Journalism Day a été fêtée le 24 juin. Une cinquantaine de médias dans le monde publient des séries d’articles portant sur des initiatives locales ayant pour but d’améliorer les conditions de vie de la population et de protéger la planète. Leurs lecteurs sont directement impliqués, étant encouragés à proposer des solutions et à faire part de leurs observations sur le terrain. Sans naïveté ou utopie, mais avec bon sens et optimisme. 

Alors, pour éviter d’être assommé et déprimé par les mauvaises nouvelles, que faire? Simplement éviter de les consommer avant le petit-déjeuner. Cela semble simpliste, mais les remettre à plus tard dans la matinée serait déjà une aide précieuse. Et pourquoi ne pas s’abonner à des sites de médias constructifs? Une rapide recherche sur internet permet d’en mesurer le nombre, qui est étonnamment élevé. C’est déjà une bonne nouvelle en soi. 

V.K.

GESDA – Geneva Science & Diplomacy Anticipator

Par Lorin Voutat, membre du comité

La Directrice Adjointe, Daria Robinson, donnera une conférence organisée par l’USAP, le 12 septembre à la FER Genève. Elle présentera les activités du GESDA.

«Si nous voulons faire bénéficier tout le monde des avancées de la science, il est indispensable d’anticiper.»  Stéphane Decoutère

«L’anticipation» comme maître-mot, le dialogue ne s’arrêtera pas à chercher à comprendre ce que fait l’autre, mais à l’expérimenter par des mises en situation factices.

La Fondation GESDA (Geneva Science and Diplomacy Anticipator) a été créée en 2019 à Genève. C’est un partenariat privé-public avec les autorités suisses et genevoises qui a pour mission de renforcer l’impact et la capacité d’innovation de la communauté internationale par l’anticipation de la science et de la diplomatie et répondre aux défis mondiaux futurs. 

Son conseil de fondation très international, est présidé par Peter Brabeck-Letmathe (vice-président du World Economic Forum ; président honoraire de Nestlé SA) et par Patrick Aebischer, vice-président, (ancien président de l’EPFL), tous deux nommés par le Conseil fédéral suisse.

Son travail repose sur trois questions fondamentales et primordiales : 

Qui sommes-nous, en tant qu’êtres humains ?

Comment pouvons-nous tous vivre ensemble ? 

Comment assurer simultanément le bien-être de l’humanité et de l’avenir durable de notre planète ?

Ses principales missions principales sont :

1. Anticipation : Identifier et analyser les tendances scientifiques et technologiques émergentes.

2. Collaboration :  Faciliter la coopération entre scientifiques, décideurs politiques, entreprises, et organisations internationales.

3. Innovation : Encourager le développement et l’application de technologies novatrices pour le bien-être de l’humanité.

4. Diplomatie : Utiliser la diplomatie scientifique pour promouvoir la paix, la sécurité et le développement durable.

Afin de mieux comprendre comment le GESDA fonctionne, prenons l’exemple du lancement ce printemps, avec le soutien du CERN et de l’UBS, de l’Open Quantum Institute (OQI), la première grande initiative de GESDA. 

Il y a quelques années, les scientifiques travaillant pour GESDA ont souligné que la technologie quantique allait probablement révolutionner nos vies d’ici 5 à 10 ans. Pour GESDA, c’est typiquement un cas intéressant. Anticiper une nouvelle technologie, la faire connaître au grand public et poser les bases pour une utilisation de cette technologie pour le bien de l’humanité, c’est la raison d’être de GESDA. A travers cet OQI, on espère mobiliser des personnes travaillant pour des projets susceptibles de résoudre certains défis posés par les objectifs du développement durable de l’ONU.

Lire

Quand les Daltons
gouvernent une banque !

La faillite de Credit Suisse en mars 2023 est le résultat d’une série de scandales, de mauvaises gestions et de crises de confiance accumulées au fil des années.

Quelles sont les raisons qui ont contraint la banque à déposer le Bilan et se faire absorber par l’UBS et ce au détriment des actionnaires, porteurs d’obligations?

L’Assemblée Générale des actionnaires responsables de la nomination des membres du Conseil d’Administration?

Le Conseil d’administration?

Les dirigeants de la banque?

Ces trois niveaux de responsabilité sont aggravés par une gouvernance douteuse.

Sont aussi impliqués dans cette déroute:

La FINMA, l’autorité de surveillance des marchés financiers en Suisse, a joué un rôle crucial mais controversé dans cette affaire.

Credit Suisse a été impliqué dans de nombreux scandales financiers ces dernières années, notamment les affaires Greensill et Archegos, des prêts corrompus au Mozambique, et des accusations de blanchiment d’argent. Ces événements ont affaibli sa réputation et sa stabilité financière En 2021, la faillite de Greensill Capital a coûté à la banque environ 10 milliards de dollars, et le scandale Archegos a entraîné des pertes de 5 milliards de dollars supplémentaires. La FINMA, malgré ses efforts, a été critiquée pour son incapacité à prévenir la chute de Credit Suisse. Bien que l’autorité ait mené plusieurs enquêtes et imposé des mesures correctives, elle a atteint les limites de ses pouvoirs légaux.

Entre 2012 et 2022, la FINMA a conduit 43 enquêtes préliminaires, émis 9 réprimandes, et déposé 16 plaintes pénales contre la banque. Cependant, ces mesures n’ont pas suffi à restaurer la confiance des investisseurs et des clients (FINMA publishes report and lessons learned from the Credit Suisse crisis | FINMA](https://www.finma.ch/en/news/2023/12/20231219-mm-cs-bericht/) Rapport sur la crise de Credit Suisse | FINMA](https://www.finma.ch/fr/documentation/publications-finma/rapports/bericht-zur-credit-suisse-krise/).

En réponse à cette crise, la FINMA a souligné la nécessité de réformes pour renforcer ses pouvoirs de surveillance, notamment en matière de gouvernance et de gestion des risques dans les grandes institutions financières.

Elle a également appelé à des normes plus strictes pour les exigences en capital / fonds propres et à la possibilité d’imposer des amendes.

En somme, la faillite de Credit Suisse illustre les défis complexes de la régulation des grandes banques systémiques et la nécessité d’une vigilance accrue et de pouvoirs renforcés pour les régulateurs financiers.

Il est à constater que le Crédit Suisse a perdu CHF 97 milliards de valeur boursière, que les dirigeants ont reçu en 10 ans CHF 36 milliards de rémunération et de bonus officiels.

En d’autres termes, il s’agit d’une maladie chronique de dirigeants avides, privés d’éthique au sens large , d’actionnaires passifs, et d’un organe de surveillance inapte à contrôler ces déviations par manque de moyens.

Comment la régulation et le contrôle peuvent dicter des principes de gouvernance irréprochables pour prévenir des actes frauduleux?

 

Jean Martin

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