Soutenir l'UNRWA, un devoir humanitaire
Le Conseil administratif de la Ville de Genève a communiqué sa préoccupation sur la situation dans la bande de Gaza et sa volonté de soutenir l'UNRWA (Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens) à travers une subvention de 500'000 CHF. C'est un signal politique et humanitaire fort et dont nous pouvons être fier·ères. L'agence de l'ONU joue un rôle essentiel, apportant une aide humanitaire importante dans un contexte où celle-ci est entravée. Pourtant, elle a été l'objet d'une campagne de désinformation de la part de l'Etat d'Israël, mettant à mal son action sur le terrain et poussant nombre de pays occidentaux à suspendre voir stopper leurs subventions. La Suisse ne fait pas exception puisqu'elle a diminué une subvention de 20 à 10 millions alors que le conseiller fédéral Ignazio Cassis semble plutôt chercher à la supprimer. Une attitude que le PSVG dénonce alors qu'un rapport de l'ONU souligne l'absence de fondement face aux accusations dont elle a été victime.
Nous saluons également la déclaration du Procureur de la Cour pénale internationale qui réclame des mandats d'arrêt contre Benyamin Nétanyahou, son ministre de la Défense, ainsi que 3 leaders du Hamas. Cette position rappelle que tous les crimes de guerre doivent être condamnés et jugés, tant les attaques du 7 octobre que la guerre qu'Israël mène contre les Palestinien·nes.
Il nous semble important donc d'apporter notre soutien à celles et ceux qui se battent en Suisse pour que ces massacres cessent et que nos institutions prennent des positions pour la paix. C'est bien le sens du mouvement social étudiant qui a occupé Uni-Mail pendant dix jours et dont les actions continuent. Si celui-ci a été l'objet de critiques et d'animosité à son encontre, il nous semble essentiel dans le contexte actuel de dépasser les débats stériles autour de slogans ou de banderoles (instrumentalisés par les extrémistes des deux camps), et rappeler que l'objectif prioritaire est de permettre aux populations locales de vivre en paix. Pour cela, il n'y a pas d'autre solution que le cessez-le-feu, appelé par de nombreuses organisations et institutions, socialistes notamment. Une seule solution humaine et humanitaire.
Et pour ce qui est de Genève, les votations du 9 juin seront l'occasion de réaffirmer notre engagement pour la paix et contre toutes les discriminations, notamment en condamnant fermement les symboles de haine dans les espaces publics.
Olivia Bessat-Gardet et Manuel Zwyssig, coprésident·es du PSVG
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