Bonjour,
J’ai le plaisir de vous annoncer la mise en ligne du site de
l’humain de l’être pour une écologie du vivant.
Ce site représente un peu la synthèse des expériences personnelles, transgénérationnelles, culturelles, spirituelles et professionnelles, d’une vie dédiée à l’être incarné en l’homme et à son expression dans le monde.
Durant ces dernières années, je suis resté silencieux, en retrait, aidé malgré moi, par la situation sanitaire due au Covid, bien que l’éloignement à certaines de mes activités soit antérieur de deux ans.
J’ai ressenti le besoin de m’affranchir du conditionnement qu’un quotidien d’engagements associatifs sur la durée apporte dans notre pensée lorsque l’on défend sur la scène publique des vues sensibles concernant des thèmes non moins sensibles comme la thanatologie, l’évolution des pratiques liées à la fin de l’existence, "le "naître", le "mourir", le sens de venir au monde, le sens d’exister, les états modifiés de la perception sensorielle, les états modifiés de la perception de la conscience. Comment ces éléments, ces lieux d'être et d’expression d’humanité, trouvent-ils leurs paroles dans le langage courant actuel ?
Quitter la dureté des combats, des joutes rhétoriques pour initier des sensibilités, ouvrant un regard plus ajusté sur des réalités qui échappent aux radars institutionnels et académiques, m’a été nécessaire. De tels engagements sont souvent très prenants, au point qu'il arrive que l'on se perde de vue et qu’un jour se manifeste le besoin de prendre soin de sa personne.
Le milieu associatif est un lieu d’humanité, un espace d’humanisation essentiel à la santé mentale et physique de notre société. Nous, les acteurs associatifs, avons choisi de donner le temps nécessaire d’une écoute attentive aux individus, aux situations pour lesquelles l’accélération du mode de vie actuel n’est plus en mesure d’entendre les souffrances présentes et émergentes ainsi que la raison de leur manifestation dans la société. C’est aussi le lieu où s’écoute l’émergence de nouveaux sentiments, de nouvelles colorations relationnelles entre la personne et l’ordre sociétal, mais aussi au vivant. La vie évolue, et nous demande régulièrement de réexaminer les fondements de nos institutions, et, parfois de comprendre qu’étant dépassés, nous avons à prendre soin de reconsidérer nos valeurs humaines plus profondément.
Aujourd’hui, je continue de parcourir les sentiers sur lesquels j’ai travaillé durant plusieurs décennies. Je reprends une marche adaptée à mon rythme, celui de ma poésie, de ma contemplation, de ma méditation nocturne comme diurne, celui de mon écoute par laquelle je cherche à entendre les expressions de vie, celui de ma musicalité, de mes couleurs, de tous ces lieux d’être, où je chéris le beau dont je me suis éloigné pour mener les luttes pour lesquelles je m’étais engagé.
Nous sommes des êtres de paroles et d’histoires. Nous avons besoin de nous dire le monde, nous avons besoin de nous raconter le vivant et de le partager. Ce partage est vital pour notre esprit, pour notre discernement, pour notre propre éthique, pour continuer à nous humaniser et garder ce lien avec le beau, sans lequel le regard se perd dans une grisaille sans goût.
À l’heure où je rédige ces lignes, je suis à l’aube d’une nouvelle étape de mon existence, celle où j’ouvre les portes du jardin de mes pensées. En toute humilité, j’y offre les fruits d'un parcours fait d'une vie atypique et de vocation, durant lequel j’ai visité de nombreux appels du vivant.
L’humain de l’être pour une écologie du vivant
Bien à vous.
François Ledermann
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